LE BOIS DE BELLEAU

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Les flocons de neige cette nuit-là,

Tombaient sur le bois de Belleau,

Quand fut déclarée la trêve de Noël

Des deux côtés de la bataille.

Nous gisions là, dans les tranchées,

Quand le silence s'est brisé

Par le chant d'un soldat allemand :

Un chant qu'on connaissait!

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Bien que l'homme chante en allemand,

On a reconnu "Douce nuit";

Mon copain m'a dit tout doucement :

"Je crois bien que tout est calme!"

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La peur et le doute au ventre

De mourir pour une erreur,

Je me suis levé lentement,

J'ai commencé à chanter.

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A travers le champ de bataille,

D'autres hommes se sont levés :

Un par un les soldats usés

Ont uni leurs voix fatiguées.

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J'ai pensé que je rêvais

Quand juste devant mes yeux,

Un allemand me prit la main

Et la serra l'air malheureux.

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Mais l'horloge du diable sonna

Et le ciel s'illumina ;

A minuit l'enfer à nouveau

Rugit sur le champ de Belleau.

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Mais si court fut-il cet instant,

La réponse semblait claire :

Il y avait de l'Amour pourtant,

A Belleau cette nuit de guerre,

Mais si court fut-il cet instant,

La réponse semblait claire :

Il y avait de l'Amour pourtant,

A Belleau cette nuit de guerre,

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Il y avait de l'Amour pourtant,

A Belleau cet instant de paix.