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Auld lang syne, la plus douce des musiques de ce côté du paradis...

 

La chanson Auld Lang Syne(« Ce n’est qu’un au revoir » en français) a été décrite comme

la chanson que tout anglophone chante pour dire « adieu » à l’année terminée et « bonjour »

à celle qui commence.

La version que l’on chante – et il n’est pas un chanteur, country ou pas, qui ne l’a pas eu à son répertoire – vient d’une très ancienne chanson remaniée par un barde écossais du XVIIIe siècle, Robert Burns.

Auld Lang Syne signifie littéralement, en écossais, old long ago, c’est-à-dire, grosso modo, « les jours passés il y a longtemps ». La liste de tous les chanteurs qui ont interprété Auld Lang Syne

ne tiendrait pas dans cet article…Mais signalons qu’elle figure en bonne place dansle double album d’Elvis Presley, New Year’s Eve(BMG 82876 50410 2), enregistré en live à Pittsburg le 31 décembre 1976. Aux côtés de See See Rider, Jailhouse Rock, Johnny B Goode, Fever, Hound Dog, Little Sister

et autres Can’t Help Fallin’ In Love

.

Ce sera aussi la chanson fétiche de l’orchestre de Guy Lombardo qui, lors de ses émissions

annuelles à la radio et à la télé, à partir de 1929, contribua à associer Auld Lang Syne au jour de l’an. Guy Lombardo avait découvert ce morceau alors que ses frères et lui étaient en tournée dans la campagne environnante de London, sa ville natale en Ontario, au Canada, une ville fondée par des Ecossais. Dans les années trente, le magazine Life écrira que si Lombardo ne jouait pas Auld Lang Syne le soir du réveillon les Américains ne croiraient pas que la nouvelle année était vraiment arrivée.

Mais la tradition de cette chanson pour le nouvel an n’avait pas attendu Guy Lombardo pour s’imposer. On lit, dans le New York Timesdu 5 janvier 1896 : « Vacances à Lenox, Massachussets (...). Les invités (...) ont chanté Auld Lang Syne alors que le dernier des douze coups de l’horloge résonnait et que la nouvelle année commençait. » Et aussi, dans le Washington Post du 2 janvier 1910 : « La fin de l’année a été célébrée à Londres, comme à l’habitude : les Ecossais de la ville, rassemblés devant la cathédrale Saint-Paul ont chanté Auld Lang Syneau dernier des douze coups égrenés par la cloche de l’église. »

En envoyant une copie de la version originale (un peu différente de celle que l’on chante aujourd’hui) au Scots Musical Museum, Robert Burns y avait joint cette note : « Cette chanson, cette vieille chanson des temps anciens, et qui n’a jamais été imprimée et ni même manuscrite avant que je ne l’obtienne d’un vieil homme qui la chantait, est digne de n’importe quelle musique. » Ce qui semble vouloir dire que le vieil homme ne la chantait pas sur l’air que l’on connaît. Qu’importe !

 

Cette chanson fait aujourd’hui partie de notre monde country. Et je vous recommande tout particulièrement la version bluegrass des Groove Grass Boys.

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                                                   Alain Sanders

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