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Quand les rennes sont rois ...

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Les rennes, qu’ils soient terrestres ou « volants », jouent un rôle important dans la magie de Noël. Et la légende des « rennes volants»

- au nombre de huit – fut sans doute créée par Clement Clarke Moore dans un poème du début du XIXe siècle intitulé :Twas The Night Before Christmas (« C’était la nuit avant Noël »). Les rennes ont de larges sabots qui leur permettent de se déplacer facilement dans des zones couvertes de neige. Ils se nourrissent d’herbes, de feuilles, de mousses, de lichens qu’ils dégagent de leur manteau neigeux avec leurs sabots et leurs cornes. Les rennes ont été domestiqués depuis des siècles dans leur habitat originel, c’est-à-dire sur des territoires qui vont de la Norvège au nord de l’Asie. A cause de leur endurance, de leur force, de leur rapidité, ils ont été utilisés pour transporter de lourdes charges sur des traîneaux. Mais le vedettariat des rennes, au moment de Noël,tient sans nul doute au conte Rudolph, the Red-Nosed Reindeer (« Le petit renne au nez rouge »). Un conte qui, selon les sociologues, est la seule nouveauté significative apportée au folklore du Père Noël pendant le XXe siècle.

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En 1939, Robert May, chargé de trouver des idées de pub (à l’époque, on disait« réclame ») pour le Montgomery Ward, un grand magasin de Chicago, cherchait une historiette pour marquer le Noël de cette année-là et la distribuer aux enfants.

Il eut alors l’idée d’un renne au nez brillant qui aiderait le Père Noël dans sa tournée de cadeaux. Un de ses amis, un artiste nommé Denver Gillen, passa des heures au zoo, croquant des dizaines de dessins de rennes. Robert May, lui, va soumettre des noms à son fils en lui demandant d’en choisir un pour baptiser le renne. Ce sera « Rudolph ».

En ce Noël de 1939, plus de 2,4 millions d’exemplaires de Rudolph furent distribués par le Montgomery Ward, bien au-delà de la région de Chicago. Et le petit livre fut systématiquement réimprimé chaque Noël jusqu’en 1947. Cette année-là, un autre ami de Robert May, Johnny Marks, décida de mettre l’histoire en musique. On fit appel à un chanteur professionnel pour la chanter. Il refusa, trouvant l’idée ridicule.

On proposa alors au grand chanteur de country and western, Gene Autry, d’en faire une version. Le succès fut phénoménal, l’enregistrement s’installant aussitôt en tête du hit parade.

Depuis, il y a eu au moins trois cents millions de versions de la chanson qui s’est vendue à plus de 80 millions d’exemplaires. Et, aux Etats-Unis, la version de Gene Autry est toujours la plus populaire et l’une des plus vendues, n’étant devancée de peu que par le White Christmas de Bing Crosby.      

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                                                  Alain Sanders

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